Que trouve t-on à la source de ce sentiment de frustration ? Le contrôle des émotions par nos multiples interprétations qui finissent trop souvent par nous amener à nous identifier à autre chose qu'à l'essence de qui nous sommes vraiment.
Que faire ? Sortir de l’interprétation
- Car elle est source du déclenchement des peurs et des angoisses,
- Car elle ne nous permet pas de vivre ce qui est, de prendre ce qui vient et ainsi croître dans les champs du « tout est possible »,
- Car elle ne nous permet pas de sortir de notre mental,
- Car elle ne nous permet pas de nous identifier à Soi, unique don (on ne cherche pas à recevoir ou à donner une contribution, on est contribution, don, pour soi et pour les autres)
Bien au contraire, l’interprétation nous pousse à nous identifier à l’extérieur de nous : conjoint, travail, enfants, pouvoir, maladie, souffrance, etc... Recette idéale pour contribuer au traumatisme, dépression, frustration, perte de la Joie de vivre.
Chercher de l’aide dans le lâcher prise est un soulagement souvent dérisoire car passager pour beaucoup d’entre nous. Ce qui est important c’est de reconnaître ce qui se passe pour pouvoir se détacher des interprétations données par le regard unique sur toute chose.
La méditation est une aide primordiale pour retrouver cet espace intérieur à qui vous devez vous identifier à partir de maintenant. Cet espace a besoin d’être reconnu, respecté, aimé pour que vous puissiez retrouver ce pouvoir de choisir et de créer.
Si cet espace présente des failles, reconnaissez-les et comprenez là où vous n’avez pas posé vos limites. Comprenez aussi là où, en résonnance, vous avez interféré ou enfreint la liberté de l’autre et c’est très souvent inconscient.
Retrouver le sens du sacré c’est retrouver le respect de soi, de son espace intérieur et cela crée une vibration puissante : l’amour. L’amour de soi élimine toute intimidation venant de l’extérieur. C’est aussi ne plus confondre la « joie » et la « Joie ». Par notre mode de vie, nos croyances, nous nous offrons le plaisir de vivre en pointillé, pensant que quelques jours de vacances feront l'affaire face à une année de travail vécue comme "le bagne nécessaire" pour pourvoir à l'alimentaire.
Méditer avec l’idée de contrôler sa plénitude en contrôlant son inconfort avec l’objectif de se détacher pour lâcher prise, peut mener à ces effets pervers de la méditation : la perte de la spontanéité ou encore l’augmentation des pics d’angoisse lorsque l’on s’attache à ses symptômes pour se protéger. Dans ce cas, recherchez de l’aide pour aider vos traumatismes.
Dominique Aubry